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"Parlons douleur" est une formation de niveau universitaire destinée aux kinésithérapeutes mais aussi à tout professionnel de santé désirant améliorer la compréhension, l’évaluation et le traitement des patients douloureux.

Parlons douleur, le "mini pain curriculum"

 

On estime à environ 20% le nombre d’adultes de la population européenne souffrant régulièrement de douleurs modérées à sévères [1]. La prévalence précise de ces douleurs chroniques reste difficile à établir et certaines revues systématiques avancent des chiffres pouvant atteindre les 50% [2]. Il n’est donc pas étonnant de constater que la douleur constitue le motif de consultation principal en médecine générale [3,4] et, par conséquent, également en kinésithérapie. Ce sont sans doute les douleurs chroniques qui représentent le plus grand défi thérapeutique et pour lesquelles la majorité des praticiens se sentent démunis : 88% des professionnels de santé trouvent la prise en charge des patients chroniques difficile, 78% incriminant des études initiales jugées insuffisantes [5].

Le problème de la formation initiale des professionnels de santé en matière de douleur est en train d’émerger : en France, la formation initiale sur la douleur en médecine générale est évaluée à moins de dix heures [5]. Si nous ne disposons pas encore de chiffres concernant les kinésithérapeutes français, aux USA, le temps total moyen consacré à l’enseignement de la douleur en physiothérapie est d’environ 31h et seulement 6% des universités disposent d’un cours spécifique [6]. Ces lacunes se confirment lorsqu’on regarde les prises en charge des patients douloureux dont plus de 50% ne reçoivent pas un traitement adéquat [1].

 

Plusieurs pays ont donc amorcé un changement dans le domaine de la formation des kinésithérapeutes en matière de douleur. Ainsi, des programmes dédiés qui suivent les recommandations du groupe de travail de l’International Association for the Study of Pain (IASP) ont récemment été mis en place aux USA, en Australie et en Suède [7]. Ces « Pain Curriculum » reposent sur quatre piliers d’apprentissage identifiés par l’IASP*: nature multidimensionnelle de la douleur, évaluation/mesure de la douleur, management et conditions cliniques. D’autre part et alors que la médecine actuelle plébiscite largement les apports du modèle biopsychosocial (BPS) dans la prise en charge de la douleur [8], la plupart des soignants se sentent incapables de l’appliquer sur le terrain [9,10]. Là encore, le problème de la formation initiale est avancé [11] ; à titre d’exemple, aux USA, l’enseignement du modèle BPS représente à peine 10% du total des enseignements en étude de médecine [12].

 

« Parlons Douleur » est née de la volonté de remédier à ces difficultés tout en conservant une logistique simple (choix d’un cursus court) facilitant sa mise en place dans les IFMKs ou les organismes de formation continue. Ce « Mini Pain Curriculum » est une formation opérationnelle de niveau universitaire destinée aux étudiants en kinésithérapie, aux kinésithérapeutes en exercice mais aussi à tout professionnel de santé désirant améliorer la compréhension, l’évaluation et le traitement des patients douloureux. Pour atteindre cet objectif, ce cours s’appuie sur :

  • Des références scientifiques solides et actualisées à propos de la douleur et respectant les principes de l’Evidence-Based Medicine (EBM) ;

  • La déclaration de Montréal (IASP, 2010) et les recommandations du groupe de travail de l’IASP concernant le cursus de formation initiale des physiothérapeutes sur la douleur ;

  •  Des techniques d’enseignement modernes et interactives ;  

  •  Une mise au point concernant l’importance de l’interaction patient-soignant, les principes sous-jacents au modèle BPS et la manière de les utiliser efficacement en consultation.

  •  Des techniques de traitement ayant fait leurs preuves.

Références : 

* http://www.iasp-pain.org/Education/CurriculumDetail.aspx?ItemNumber=2055

[1] Breivik H, Collett B, Ventafridda V, Cohen R, Gallacher D. Survey of chronic pain in Europe: prevalence, impact on daily life, and treatment. Eur J Pain. 2006 May;10(4):287-333. Epub 2005 Aug 10.

[2] Fayaz A, Croft P, Langford RM, et al. Prevalence of chronic pain in the UK: a systematic review and meta-analysis of population studies BMJ Open 2016;6:e010364.

[3] St Sauver JL, Warner DO, Yawn BP, Jacobson DJ, McGree ME, Pankratz JJ, Melton LJ 3rd, Roger VL, Ebbert JO, Rocca WA. Why patients visit their doctors: assessing the most prevalent conditions in a defined American population. Mayo Clin Proc. 2013 Jan;88(1):56-67.

[4] Hasselström J, Liu-Palmgren J, Rasjö-Wrååk G. Prevalence of pain in general practice. Eur J Pain. 2002;6(5):375–85.

[5] Johnson M, Collett B, Castro-Lopes JM. The challenges of pain management in primary care: a pan-European survey. J Pain Res. 2013. May 22;6:393-401.

[6] Hoeger Bement MK, Sluka KA. The current state of physical therapy pain curricula in the United States: a faculty survey. J Pain. 2015 Feb;16(2):144-52.

[7] Hush, J., Sluka, K., & Rovner, G. Education: pain (FS-07). WCPT congress. 2015. Singapore.

[8] Engel GL. The need for a new medical model: a challenge for biomedicine. Science. 1977 Apr 8;196(4286):129-36.

[9] Foster NE, Delitto A. Embedding psychosocial perspectives within clinical management of low back pain: integration of psychosocially informed management principles into physical therapist practice--challenges and opportunities. Phys Ther. 2011 May;91(5):790-803.

[10] Alonso Y. The biopsychosocial model in medical research: the evolution of the health concept over the last two decades. Patient Educ Couns. 2004 May;53(2):239-44.

[11] Carr DB, Bradshaw YS. Time to flip the pain curriculum? Anesthesiology. 2014 Jan;120(1):12-4.

[12] Waldstein SR, Neumann SA, Drossman DA, Novack DH. Teaching psychosomatic (biopsychosocial) medicine in United States medical schools: survey findings. Psychosom Med. 2001 May-Jun;63(3):335-43.

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Professionnels de santé : médecins, infirmières, masseurs-kinésithérapeutes, podologues, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues

Coût

Coût

400 euros - Prise en charge FIFPL acceptée pour les kinésithérapeutes et les podologues

Les formateurs

Thomas Osinski

- Physiothérapeute

- Thérapeute Manuel Orthopédique

- Doctorant en neurosciences de la douleur

- Membre du GI douleur de la SFP

- Membre de la SFETD

Yannick Barde-Cabusson

- Physiothérapeute

- Ostéopathe

- DIU Algologie

- DIU Hypnose Médicale

- Membre du GI douleur de la SFP

- Membre de la SFETD

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